L’abbé Noël Carlotti, membre d’une commission gouvernementale française chargée de rechercher où se trouvaientles cendres des victimes et les crématoires. C’est sur ces lieux que l’Amicale française projetait d’ériger un monument.Cette photographie, datant de mai 1951, est extraite de l’album de photos de Renée Aubry.
Dans les années qui suivirent immédiatement la libération, les
cérémonies à la mémoire des victimes des camps de concentration étaient
des évènements politiques d’une importance primordiale ; quelque 20 000
personnes assistèrent aux cérémonies commémoratives qui se tinrent au
cimetière de Ohlsdorf, à Hambourg. À partir de 1949, il y eut un
tournant dans ces formes de commémoration, dû à la Guerre Froide et aux
conflits entre les partis. Le site de l’ancien camp de concentration
étant occupé par la prison, les survivants et les familles de disparus
ne pouvaient s’y rendre. C’est seulement sous la pression exercée par
l’étranger que la ville de Hambourg décida d’ériger, en 1953, une
modeste stèle commémorative.